Conclusion

Publié le 14 Décembre 2012

Du tableau noir à l’objet : La partition générée par l’interprétation

La notion qui m’inspire dans l’expérience du tableau noir est l’évidence du passage d’un médium à un autre. C’est la logique et rien d’autre qui crée le lien entre un dessin et un son, entre une interprétation musicale et l’écriture de sa partition. En assemblant les éléments du puzzle qui constituent Tones, l’enfant construit à la fois un instrument linéaire et une partition musicale. Le geste qu’il produit pour interpréter le morceau s’apparente au mouvement de l’œil qui parcourt une ligne de texte sur du papier.

De par ses prolongements, Tones a différents états : sonore, visuel, tactile et virtuel. La réalisation d’une construction par l’enfant n’est pas une finalité, mais un palier pour arriver à la partition. Il est donc important d’assurer une liaison, une action didactique entre chaque état de l’objet pour en arriver au support ultime : le papier sur lequel on écrit une partition.
 
Bien que l’objet soit sonore, la vision de la construction suffit au professeur pour juger l’élève (les cases ont-elles été remplies ? Avec les bonnes pièces ? etc.). L’objet porte les erreurs et les incompréhensions de l’enfant, le professeur peut donc cerner le problème immédiatement sans avoir à recourir à l’aspect sonore.


Du virtuel à l’acoustique

Dans l’intention d’assurer un lien entre les différents aspects de l’objet, il faut déplorer le manque de communication entre le virtuel et le matériel dans le domaine musical. L’utilisateur d’instruments virtuels est parfois contraint au monde numérique tant les compétences requises sont différentes de celles d’un instrument matériel.

Dans le cas de l’objet didactique, la communication entre les deux mondes est assurée par l’aspect visuel. L’enfant ne peut reproduire ses performances virtuelles dans le monde matériel par son seul objet. Au même titre qu’un exercice peut être corrigé visuellement, une simple capture d’écran permet d’accéder à la compréhension de la partition. Cet élément est suffisant pour que la classe reproduise matériellement la composition que l’enfant a créée sur ordinateur.


De l’acoustique au papier

La lecture d’une partition étant la finalité du solfège. Les notions que l’enfant apprend sur Tones, il doit pouvoir les transférer sur papier. Ce transfert se fait de manière littérale, par un geste didactique. La construction faite par l’enfant peut s’utiliser comme un gabarit sur papier. Il obtient un dessin sismographique qui fait office de partition primitive. Par la compréhension des notions du solfège, il pourra enrichir ce dessin et en faire une partition dans les règles de l’art. L’objet comble par cette fonction son rôle de chainon manquant entre une mélodie entendue et un dessin sur une feuille.

 

Rédigé par Pierre Collard

Publié dans #memoire

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article